SCIENCES HUMAINES








Les procès de Nuremberg
Après la guerre, 13 procès contre des Allemands accusés de crimes de guerre ont eu lieu à Nuremberg, en Allemagne. Le premier, et le plus célèbre, s’est déroulé en 1945 et 1946. Il visait 24 leaders politiques et militaires nazis de premier plan. Quatre juges – un Britannique, un Américain, un Français et un Soviétique – les ont presque tous déclarés coupables de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Les juges les ont condamnés à des peines allant de longues périodes d’emprisonnement à la mort. Les 12 autres procès, intentés par les Américains contre divers chefs nazis, ont eu lieu de 1946 à 1949. Ces procès ont largement contribué au développement du droit criminel international. Une Cour pénale internationale permanente, fortement influencée par les événements de Nuremberg, a finalement vu le jour en 2002.



La fin de la guerre au Japon

Dans le Pacifique, les Japonais résistaient toujours aux Américains et aux autres Alliés. Le 26 juillet 1945, les États-Unis, la Grande-Bretagne et la Chine ont lancé un ultimatum au Japon : s’il ne mettait pas fin à la guerre, il subirait « une destruction rapide et complète ». Avec l’aide des Britanniques, les Américains avaient fabriqué une bombe atomique. Comme le Japon n’a pas répondu à leur avertissement, ils ont décidé de se servir de cette nouvelle arme dévastatrice.

Le 6 août 1945, une bombe atomique a été lancée sur la ville japonaise d’Hiroshima, tuant des dizaines de milliers de personnes en quelques minutes. Le 9 août, une deuxième bombe tombait sur Nagasaki. Le Japon a finalement accepté de mettre fin aux hostilités le 14 août et a capitulé officiellement le 2 septembre.  On appelle ceci le Jour de la victoire sur le Japon. En anglais on le nomme « VJ Day ».


La fin de la guerre a été un soulagement pour les Alliés. Cependant, la Grande-Bretagne était complètement épuisée par l’effort de guerre qu’elle avait dû fournir, et le reste de l’Europe était en ruine. 70% de son industrie avait été détruite par les combats et les bombardements. Au Japon, les bombes atomiques avaient tué des milliers de personnes et en avaient laissé beaucoup d’autres affamées et sans abri. La plupart des pays touchés ont pris énormément de temps à se relever de la dévastation causée par les six années de guerre.



La fin de la guerre en Europe

Les Alliés ont entrepris leur offensive finale contre l’Allemagne, au début de 1945. Les soldats britanniques et canadiens se sont rendus jusque dans le nord de l’Allemagne, en passant par les Pays-Bas, tandis que les forces américaines et françaises se dirigeaient plutôt vers le centre.

En mars 1945, Hitler avait perdu ses illusions. Il croyait que les meilleurs Allemands s’étaient déjà battus pour leur pays et que ceux qui restaient ne méritaient rien. Il a ordonné à son ministre des Armements, Albert Speer, de détruire tous les services essentiels, comme les conduites d’eau et de gaz, et les installations électriques. Heureusement pour les citoyens allemands, Speer n’a pas obéi. Quand les troupes soviétiques ont commencé à encercler Berlin, le 21 avril, Hitler a compris qu’il n’y avait plus d’espoir. Il s’est suicidé le 30 avril, et l’Allemagne a capitulé le 7 mai 1945.

Le 8 mai 1945 s’appelle le jour de la Victoire en Europe. En anglais on le nomme « VE Day ». Les citoyens sont descendus dans les rues pour célébrer la capitulation de l’Allemagne et le retour de la paix.

À leur retour, les soldats canadiens ont dû se croire au paradis après avoir connu l’horreur des combats en France, ou les mauvais traitements réservés aux prisonniers de guerre. Contrairement à l’Europe, le Canada avait échappé à la mort et à la destruction. Il y avait des emplois pour les anciens militaires, ainsi que des soins médicaux et des pensions pour les malades et les blessés.





La libération des Pays-Bas

De l’automne 1944 au printemps 1945, la Première armée canadienne a joué un rôle important dans la libération des Pays-Bas et du peuple néerlandais, qui souffrait de la famine et d’autres privations sous le contrôle des Allemands de plus en plus désespérés.

Au milieu des années 1940, presque toute l'Europe, y compris les Pays-Bas, est sous le contrôle d’Allemagne. Le 6 juin 1944, le jour J, les forces alliées s'engagent dans un combat difficile visant à libérer l’Europe. Dans les mois qui suivent le jour J, les Alliés ont besoin d'un moyen fiable pour continuer d'acheminer des provisions aux forces armées. Pour ce faire, ils ont besoin d'un port de mer. Le port d'Anvers en Belgique est repris sans trop de peine, sauf qu'il se trouve à quelque 80 kilomètres de la mer. La plupart des côtes sont en territoire néerlandais. Mais les Pays-Bas, avec un terrain difficile de canaux et champs d'inondation, où siègent des occupants allemands décidés, étaient un champ de bataille sans pitié. À l'automne 1944, la Première armée canadienne est en combat pour repousser les Allemands et ouvrir le passage maritime aux expéditions de ravitaillement cruciales. Cette campagne devient une étape clé de la libération du nord-ouest de l'Europe qui mettra fin à la guerre.


Les Néerlandais endurent l'occupation allemande depuis des années. L'hiver de la faim en 1944-1945 est une période atroce. Les réserves de nourriture s'épuisent (bien des gens étaient obligés de manger des bulbes de tulipe pour survivre), l'essence se fait rare et le transport est inexistant. En 1945, la ration quotidienne d'une personne se situe autour de 320 calories, soit environ un huitième de l'apport calorique normal d'un adulte moyen. Des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants néerlandais meurent de faim et de froid.



Les Canadiens participent à l'assaut final visant à libérer le pays. En février 1945, la Première armée canadienne se joint aux forces alliées pour entreprendre une poussée difficile dans la boue et les terrains inondés pour expulser les Allemands. Beaucoup de Néerlandais peignent « Merci, les Canadiens! » sur leur toit afin de manifester leur gratitude envers les Canadiens qui donnent de la nourriture par avion. Grâce au travail difficile, au courage et aux sacrifices des Canadiens et des soldats alliés, les forces allemandes qui occupent les Pays-Bas se rendent le 5 mai 1945, libérant ainsi totalement les Pays-Bas. Les forces allemandes capitulent ensuite le 7 mai 1945, et le lendemain marque le Jour de la  Victoire en Europe.

Les combats aux Pays-Bas étaient féroces, mais les Canadiens ont été en mesure de libérer le peuple néerlandais. Cette victoire était toutefois coûteuse. Plus de 7 600 Canadiens sont morts dans les efforts. D'autres sont rentrés au Canada, blessés physiquement ou psychologiquement pour le reste de leur vie.
La bravoure et le sacrifice dont les Canadiens ont fait preuve aux Pays-Bas sont bien connus, mais le Canada a joué un autre rôle important pour ce pays. Pendant la guerre, des membres de la famille royale néerlandaise ont trouvé refuge au Canada et, en 1943, la princesse Margriet est née à Ottawa. Les puissants liens d'amitié et de respect chaleureux entre les Néerlandais et les Canadiens existent encore aujourd'hui. La preuve est bien vivante à Ottawa où des tulipes, offertes par les Pays-Bas, fleurissent chaque printemps. On le voit aussi dans le soin et l'attention que le peuple néerlandais porte aux tombes des soldats  canadiens qui reposent dans leur pays. Malgré les sacrifices considérables, les Canadiens sont fiers d'avoir grandement contribué à libérer ce pays.




Jour J: Le Debarquement en chiffres
Voici en ordre les nombres pour remplir la page:
1741e
132 715
57 500
75 215
23 400
15 500
7 900
10 300
6 000
3 000
1 300
20 000
1 100 000
11 000
7 000
2 500
75
260


Jour J: un plan secret

Les Allemands, qui prévoyaient un débarquement sur la côte du nord de la France, avaient massé leurs troupes près de Calais. Les Alliés ont débarqué au lieu plus à l’ouest, en Normandie.
Comment les Alliés ont-ils réussi une attaque-surprise sur la côte française étroitement surveillée? Ils ont élaboré un plan de diversion complexe pour cacher aux Allemands leurs vraies intentions. Ils les ont premièrement amenés à croire qu’ils allaient attaquer ailleurs, par exemple dans le sud de la France et en Norvège. Après avoir créé un groupe d’armée fictif, ils ont fait appel à des agents doubles et ont simulé des conversations radio sur les activités de ce groupe d’armée. Les Alliés ont aussi convaincu des agents secrets allemands en Grande-Bretagne de se joindre à eux. Ils ont utilisé de faux chars et de faux camions, et parachuté des mannequins pour semer la confusion. Enfin, ils ont répété plusieurs fois leur plan d’attaque pour s’assurer que toutes les étapes étaient bien planifiées. Les Alliés étaient déterminés à réussir.






JOUR J



Le matin du 6 juin 1944 (le jour J), plus de 150 000 soldats alliés ont débarqué sur les plages de Normandie en France. Le débarquement constitue sans doute l’opération militaire la plus complexe jamais essayée : des milliers de navires et bateaux de transport font traverser de la Grande-Bretagne en France les forces terrestres de libération tandis que des milliers d’avions soutiennent cette armada.

Dans le cadre de l’opération Overlord, environ 14 000 Canadiens ont débarqué sur un bout de plage française dont le nom de code était « Juno ». Les plages « Utah » et « Omaha » ont été attaqué par les soldats américains. Les plages « Gold » et « Sword » ont été attaqué par les soldats britanniques.






Le plan consistait à écraser la résistance allemande en traversant les lignes ennemies, lourdement armées jusqu’à la ville de Caen. Malgré l’horreur de la bataille, les Canadiens ont montré un courage et une détermination exemplaires. Les Alliés ont vaincu l’ennemi, mais non sans pertes. Plus de 300 Canadiens sont morts sur la plage Juno et près de 600 ont été blessés.





La campagne d’Italie

La campagne d’Italie était une intervention militaire importante du Canada au cours de la Deuxième Guerre Mondiale. Plus de 93 000 Canadiens, avec leurs alliés de la Grande-Bretagne, de la France et des États-Unis, ont joué un rôle déterminant. Au cours des 20 mois de la campagne d’Italie, les Canadiens se sont battus avec acharnement contre certaines des meilleures troupes de l’armée allemande. Ils ont combattu dans la poussière et la chaleur en été, dans la neige et le froid en hiver, et sous la pluie et dans la boue au printemps et en automne.




La campagne d’Italie a débuté par le débarquement sur l’île de Sicile, dans le sud de l’Italie, connu sous le nom de code Opération Husky.  C’était une tâche difficile. Le fait de transporter les troupes et l’équipement était dangereux. Au début de juillet 1943, trois des navires qui transportaient des troupes canadiennes de la Grande-Bretagne vers la Sicile étaient coulés par des sousmarins ennemis : 58 Canadiens sont noyés, et 500 véhicules ainsi que des canons étaient perdus en mer.

L’opération Husky a débuté le 10 juillet 1943, lorsque les troupes canadiennes et britanniques débarqués à l’extrémité sud de la Sicile. Les Américains ont aussi lancé une attaque ce matin-là. Cet assaut était l’une des plus importantes opérations en mer de l’histoire militaire et près de 3 000 navires et péniches de débarquement alliés ont participé.


Les combats en Sicile ont duré plus de quatre semaines pour les Canadiens. Au cours de cet assaut, 2 300 Canadiens étaient blessés et 600 d’entre eux sont tués.
La prise de la Sicile était très importante, car elle a permis aux navires alliés de  traverser la Méditerranée plus librement. La chute de la   Sicile a aussi permis aux Alliés de passer à la prochaine étape : le débarquement sur la partie continentale de l’Italie.

Les Alliés ont débarqué sur la partie continentale de l’Italie le 3 septembre 1943. Cependant, après avoir perdu la Sicile, l’Allemagne était déterminée à conserver l’Italie continentale. Pour ralentir la marche des Alliés, les Allemands ont installé une série de positions de défense. Ces lignes de défense étaient très bien protégées par des nids de mitrailleuses, des fils barbelés, des mines terrestres et des pièces d’artillerie.
Les troupes canadiennes et d’autres troupes alliées ont avancé lentement et péniblement sur les routes mal entretenues de l’Italie continentale. L’une des batailles les plus difficiles pour les troupes canadiennes était celle d’Ortona, pendant Noël 1943. La vieille ville d’Ortona, avec ses  châteaux et ses bâtiments de pierre, avait aussi les rues étroites qui ne permettaient pas l’utilisation de chars et d’artillerie. Les Canadiens ont dû mener un  féroce combat de rue. Ils ont libéré la ville le 28 décembre, après un combat qui avait duré plus d’une semaine.


La campagne d’Italie s’est poursuivie pour les Alliés pour atteindre finalement le nord du pays, malgré les nombreuses   positions de défense allemandes. Les combats se sont         poursuivis jusqu’au printemps 1945, lorsque les Allemands ont capitulé enfin. Cependant, les troupes canadiennes n’ont pas participé à la victoire finale de la campagne car, en février 1945, ils étaient transférés vers le nord-ouest de l’Europe pour appuyer l’avance des Alliés aux Pays-Bas et en Allemagne pour les aider à mettre fin à la guerre en Europe.

Les Canadiens ont subi plus de 26 000 pertes durant la campagne d’Italie, dont près de 6 000 morts. La plupart des Canadiens morts en Italie sont inhumés dans l’un des nombreux cimetières de guerre du Commonwealth, où leurs noms sont gravés sur le Mémorial de Cassino au sud de Rome.